samedi 5 mai 2012

Le vieil homme et la mer - Ernest Hemingway


Voici une version imagée du beau roman d'Ernest Hemingway
Le vieil homme et la mer


L'histoire est celle de Santiago, un vieux pêcheur, qui, seul sur son bateau, partit capturer un espadon fabuleux au milieu du Gulf-Stream.

"Le vieil homme était maigre et sec, avec des rides comme des coups de couteau sur la nuque. Les taches brunes de cet inoffensif cancer de la peau que cause la réverbération du soleil sur la mer des Tropiques marquaient ses joues ; elles couvraient presque entièrement les deux côtés de son visage ; ses mains portaient les entailles profondes que font les filins au bout desquels se débattent les lourds poissons. Mais aucune de ces entailles n'était récente : elles étaient vieilles comme les érosions d'un désert sans poissons."


" C'est beau l'océan, c'est gentil, mais ça peut devenir brutal, bougrement brutal en un clin d'oeil. Ces petits oiseaux-là qui volent, qui plongent, qui chassent avec leurs petites voix tristes, c'est trop délicat pour l'océan.

Il appelait l'océan la mar, qui est le nom que les gens lui donnent en espagnol quand ils l'aiment. On le couvre aussi d'injures parfois, mais cela est toujours mis au féminin, comme s'il s'agissait d'une femme. Quelques pêcheurs parmi les plus jeunes, [...] parlent de l'océan en disant el mar, qui est masculin. Ils en font un adversaire, un lieu, même un ennemi. Mais pour le vieux, l'océan c'était toujours la mar, quelque chose qui dispense ou refuse de grandes faveurs; et si la mar se conduit comme une folle, c'est parce qu'elle ne peut faire autrement: la lune la tourneboule comme une femme."


"- Eh bien, alors, bonsoir. Je te réveillerai demain matin.
- C'est toi qu'es mon réveille-matin, dit le gamin.
- Moi, c'est mon âge qu'est mon réveille-matin, dit le vieux. Pourquoi que les vieux se réveillent tôt? C'est-y pour avoir des jours plus longs?"


"Il mit ses mains l’une contre l’autre et en sentit les paumes. Elles n’étaient pas mortes, et il pouvait ressentir toutes les peines de la vie rien qu’à les ouvrir et les fermer. Il se pencha de nouveau contre la poupe et sut que non, il n’était pas mort. Ses épaules le lui disaient."


« Je regrette bien d'être allé si loin poisson. Ca nous a perdu tous les deux »

« Un homme, ça peut être détruit, mais pas vaincu »


Une chronique cubaine rapportant l'aventure héroïque d'un vieux pêcheur local contre un gros poisson aurait inspiré Ernest Hemingway.

"Kathy" nous donne une analyse de cet ouvrage : MYTHIQUE car c'est l'affrontement entre homme et les forces de la nature peuplée de monstres marins, ÉPIQUE ET LYRIQUE, il s'agit d'un véritable poème sur la mer et l'aventure humaine, l'homme et la nature y sont sublimés, ÉCOLOGIQUE avec l'image idéalisé du pêcheur alliant nécessité alimentaire,  connaissance du milieu naturel et respect de ses équilibres, reconnaissance de l'interdépendance des êtres vivants et des éléments. PHILOSOPHIQUE car il est question de la lutte d'un homme contre la nature, contre son corps vieillissant, contre sa condition, contre lui-même.Santiago affirme son humanité profonde, pétrie de faiblesse, et son héroïsme. MYSTIQUE lors de l'attaque des requins, le lecteur voit poindre un sentiment de fraternité entre le vieil homme et l'espadon.

Un récit sage, profond, humain, universel et intemporel.

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